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Marc M

De l'autre côté

Sur le toit de ma cité, ou je respire mieux que dans mon allée enfumée
Je l’aperçois de loin, la France…

De l'autre côté
De mon clocher de province, je respire mais pas d'allée fermée pour me réchauffée
Je la regarde de loin, la France…

De l'autre côté
De mon coin de square, le froid soudain, fait d'hivers, m'oblige à veillé
Mais je l'entends très bien, la France…

De l'autre côté
Face méditerranée, la torpeur, cet éther, m'enivre d'un rêve éveillé
Mais un rêve inhumain, la France…
De l'autre côté

Alors j’ai plaqué ma cité, quitté mon allée
Alors j'ai laissé mon clocher, et me suis en allé
Alors je me suis levé de mon banc, me suis mis à marcher
Alors j'ai chassé ma torpeur et risqué la traversée

Un but, une idée fixe, une obsession, une ambition
Que de mon nouvel horizon, juste de l'autre côté, je ne puisse plus voir
Ce que je viens de quitter…

Mais je ne suis pas celui qu'il fallait et ça, il ne fallait pas l'oublier
De l'autre côté
Du fond de mon trou, je respire l'air vicié, au balcon les matons sont
Mon dernier horizon
Je ne regarde même plus les murs de prison, il me rappelle que je suis d'un côté
Et que de l'autre il y a la France…
De l'autre côté

Marc M